Histoire

L'histoire de la ville d'Evry

Les armoiries de la ville d’Evry Petit-Bourg évoquent les soirées prestigieuses données dans leurs somptueux châteaux évryens par quelques grands noms de la cour du roi Louis XIV. Parmi les plus illustres de ces personnages historiques, citons la duchesse de Bourbon, mère du duc d’Enghien ainsi que la marquise de Montespan, mère du duc d’Antin.

Le château de Petit-Bourg (1646).

Avant la dernière guerre, la commune arborait fièrement des châteaux, dont celui de Petit-Bourg. Beaucoup de personnalités y ont séjourné comme Madame de Montespan, son fils le Duc d’Antin, Louix XIV, Madame de Bourbon, son fils le duc d’Enghien, le richissime banquier Aguado ou encore le tsar Pierre Le Grand. Vendue plusieurs fois depuis 1798, la demeure princière fut construite par Madame de Montespan sur le domaine que lui avait offert le Roi Soleil. Elle légua ensuite ce domaine à son fils, le Duc d’Antin. Après le passage de plusieurs propriétaires, le château sera occupé puis incendié par les Allemands en 1944, juste avant la libération de notre ville par l’armée du Général Patton. Le château sera ensuite rasé et un immeuble (12 étages et 14 cages d’escaliers) y sera construit dans les années 50.

Non, Evry n’est pas née en 1965 avec la Ville Nouvelle ! La mémoire de notre ville puise ses racines dans le site antique d’Eburiacos, qui devient Evriacum au moyen âge. Nous vous proposons de parcourir ensemble les grands moments d’une histoire foisonnante et souvent prestigieuse. Notre ville a porté 9 noms différents au cours de son histoire : avant l’ère chrétienne, on parlait d’Eburiacos (ce village portait le nom de son chef Eburos), puis d’Apriacum, Auriacum au XIe siècle, Evriacum à partir de 1196, Every (également orthographié « Aivry » et « Esvry ») en 1326, Evry-sur-Seine en 1376 (un toponyme destiné à nous différencier d’une autre Evry, proche de Melun), Evry-Petit-Bourg en 1881, à la demande (!) du grand industriel Paul Decauville, du nom de ses « Ateliers de Petit-Bourg ».

1880-1956 : Evry-Petit-Bourg

En 1880, sur le territoire de la commune d’Evry, qui comptait alors 833 hectares et moins de 1000 habitants, il était d’usage de distinguer deux seigneuries : Grand-Bourg d’une part et Petit-Bourg de l’autre. Ces appellations provenaient de « Bout-le-Grand » ou « Grand-Bout » (altération du mot Gaulbout, composé de deux mots celtes qui signifiaient Bois Profond ou bois élevé) et de « Petit-Bout ».

Jusqu’en 1955, Evry restera une commune rurale et agricole avec trois grandes fermes : celle de Petit-Bourg (à l’emplacement des Ets Delbard), celle du Bras de Fer (derrière l’entreprise corbeilloise Gilardoni) et celle du Mousseau (au-dessus de la clinique). Le suffixe Petit-Bourg sera supprimé par un Conseil municipal tenu en 1956, lors de la décision de créer la Ville Nouvelle, même s’il reste encore employé durant la décennie suivante.

 Enfin, Evry, la Ville Nouvelle en 1965, « Petit-Bourg » ne convenant plus au chef-lieu du département de l’Essonne, au moment où Evry devient l’une des cinq villes nouvelles de la région parisienne.

La Ville Nouvelle 1965-2000

Le 20 mai 1965, la création de la Ville Nouvelle est décidée pour « désengorger » Paris et offrir aux habitants des équipements publics et des emplois proches, afin d’éviter les « banlieues dortoirs ». Cinq villes nouvelles et sept nouveaux départements sont créés à partir de l’ancienne Seine et Oise. La population des quatre communes (Evry, Lisses, Bondoufle, Courcouronnes) de l’agglomération quadruple, de nombreux établissements et équipements publics sortent de terre comme le centre commercial Evry 2, la liaison ferrée, le Palais de Justice, l’Université, l’Hôtel de Ville et la Place des Droits de l’Homme inaugurés en 1991. Toute cette transformation s’est opérée grâce aux aides financières apportées par l’Etat au Syndicat d’Agglomération Nouvelle d’Evry (l’ancien SAN). Depuis le 1er janvier 2001, le SAN a été transformé en communauté d’agglomération, en application de la loi Chevènement sur l’intercommunalité du 12 juillet 1999. Cette transformation implique deux changements importants : les communes retrouvent leurs pleines prérogatives et rentrent dans le droit commun. L’aménageur de la Ville Nouvelle, l’AFTRP, achève les travaux.